Les 16 jours d’activismes sur les violences sexuelles, doivent toujours nous rappeler que les violences sexuelles sous toutes ses formes sont une réalité en RDC qui ne doit nullement être ignorée.
Durant mon long séjour à Goma et de Bukavu comme représentante de Freedom House, Nous avons organisé plusieurs activités de sensibilisation de lutte contre les violences sexuelles et plusieurs séances de plaidoyer auprès des autorités politico-administratives et judiciaires pour plus d’implication dans l’amélioration des décisions de justice non-exécutées. Durant trois mois, l’ONG Américaine Freedom House, sous le financement de l’USAID a accompagné 15 Organisations de la société civile à mener des actions de sensibilisations à travers des causeries éducatives avec les hommes et les enfants mariés dans différentes communes des deux villes de Goma et Bukavu.
Bien sur Freedom House n’est pas la seule organisation à travailler pour remédier à toutes ses formes de violences sexuelles, il y a aussi d’autres comme ABA, le Centre Carter, la Fondation Panzi et tant d’autres organisations internationales que nationales qui travaillent sur le sujet en RDC.
Au-delà de tous ses efforts, Il y a surtout toutes ses personnes qui continuer à torpiller ses efforts par leurs comportements quotidiens envers les filles et les femmes de nos communautés. Il y a tous ses hommes qui battent, tuent et violent leurs femmes, leurs soeurs, leurs filles sans être dérangés. Il y a toutes ses personnes qui ne veulent pas dénoncer tous ses violeurs qui vivent dans nos familles et dans nos communautés par peur des préjugés.
Dans mes échanges avec certaines jeunes femmes qui participaient à nos activités, on ne ressentait pas l’intime conviction qu’elles accepteraient de dénoncer l’auteur d’un viol surtout si celui-ci, s’avérait être proche à elle (son père, son mari ou son frère). Notons aussi que beaucoup des viols domestiques restent impunis par manque de dénonciation. De l’excitation des mineurs à la débauche en passant par l’harcèlement sexuel, jusqu’à la Zoophilie, beaucoup d’hommes et des femmes congolais manque d’information sur les 16 formes de violence sexuelle.
C’est pourquoi ces 16 jours d’activismes contre les violences sexuelles sont importants.
Il est important d’expliquer les 16 formes de violences aux jeunes filles dans les écoles et aux jeunes dames dans les universités parce qu’elles sont souvent ignorantes des différentes formes de violences sexuelles qui existent et qui sont reconnues par les lois de notre pays (Voir Loi N 06/018 du 20 Juillet 2006, modifiant et complétant le decret du 30 Janvier 1940, portant code pénal congolais).
C’est vrai qu’il y a aussi des hommes qui ignorent la loi, d’où la nécessité de toujours associer les hommes et les femmes lors de ses échanges afin de déterrer ses mœurs qui empêchent que des sujets comme les violences sexuelles puissent être abordés dans nos communautés.
Ses échanges brisent le silence et véhicule les informations nécessaires pour combattre ce fléau des violences sexuelles et sexistes qui ne se passent plus seulement dans les zones de guerre mais aussi dans nos familles, dans nos milieux de travail,dans nos églises, bref dans nos communautés. D’ou la necessité de continuer à informer et à lutter contre toutes les formes de violences sexuelles sous toutes ses formes.