Marie Rose Tshite et Katrina Leclerc ont débattu avec les internautes sur le “Plan d’Action National” de la résolution 2250.
Placé sous l’impulsion du Chef de l’État Félix Tshisekedi, le Plan d’Action National de la résolution 2250 (PAN-2250) du conseil de sécurité des Nations Unies, sur la jeunesse, la paix et la sécurité, a été lancé par le Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur Sécurité, Décentralisation et des Affaires Coutumières Daniel Aselo Okito Wankoy au nom du gouvernement sous le leadership du Ministère de la Jeunesse, Initiative à la Nouvelle Citoyenneté et Cohésion Nationale, le 12 août 2022 à l’occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse. Ce qui fait de la RDC le 3ᵉ pays au monde et le 2ᵉ en Afrique à adopter le PAN-2250.
Sur ce, Marie Rose Tshite, coordinatrice nationale du secrétariat technique national de mise en œuvre de la résolution 2250 et Katrina Leclerc, Directrice du programme Global Network of Women Peace builders et membre cofondateur de la coalition Jeunesse Paix & Sécurité au Canada, ont été invitées à participer à un space sur le réseau social Twitter, organisé par le collectif Jeunes Ambassadeurs d’Afrique (JAA) pour échanger avec le grand public sur ce qu’il doit savoir de ce plan et son implication pour l’émergence de la RDC.
Tout a commencé par une brève présentation des deux intervenantes qui sont Marie Rose Tshite et Katrina Leclerc. Ensuite ces dernières ont fait savoir au public ce qu’est le Plan d’Action National, sa genèse et le but qu’il poursuit : Le Plan d’Action National est un document de politique générale de la République Démocratique du Congo pour la mise en œuvre de la R2250.
Il fait suite à l’adoption en 2015 par le Conseil de Sécurité de l’ONU de sa Résolution 2250 sur la jeunesse, la paix et la sécurité.
Le PAN poursuit le but principal de promouvoir la participation de la jeunesse au processus de paix, de sécurité et de réconciliation dans leurs communautés.
« Je tiens à souligner que le Plan d’action National de la R2250 n’est pas un document en isolation, il s’inscrit plutôt dans la continuité du plan stratégique de la politique de la Jeunesse Congolaise qui a été mis à jour récemment et également au Plan National Stratégique de Développement qui vise à faire de la RDC un pays émergent à travers sa jeunesse à l’horizon 2030 qui correspond à l’échéance fixée pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) », a dit Marie Rose Tshite.
Elle a poursuivi ses propos en faisant savoir les composantes de la résolution de ce plan.
Selon les intervenantes, Marie Rose Tshite et Katrina Leclerc, dans le document du PAN 2250, il est plutôt question des axes d’intervention et non pas de composante.
Le PAN 2250 s’articule autour de cinq piliers de la R2250 qui sont : la participation, la protection, la prévention, le partenariat, le désengagement et la réintégration
En soi le PAN comprend 4 Chapitres, qui sont :
- La méthodologie et le processus d’élaboration du PAN (1),
- Les axes d’intervenions du PAN 1 génération (2)
- La mise en œuvre du PAN 2250 en RDC (3)
- Les mécanismes, de coordination, de mobilisation des ressources, de suivi et l’évaluation du PAN en RDC (4).
À la question de savoir qui sont les acteurs clés de la localisation JPS (Jeunesse Paix Sécurité), les intervenantes ont fait savoir que, la localisation fait allusion à adapter la PAN ou l’agenda JPS aux réalités locales. Et cela, par l’implication des acteurs clés qui sont les autorités publiques qui ont le pouvoir et la responsabilité de l’action publique, mais aussi les organisations des jeunes de la société civile, les confessions religieuses, les leaders d’opinion et tous ceux qui influencent le monde de la jeunesse.
Durant cet échange, il a également été question des stratégies mises en œuvre par le PAN 2250 pour améliorer les conditions de la jeunesse congolaise.
Les intervenantes ont renseigné que le PAN prévoit pilier par pilier les actions à mener pour produire un résultat escompté.
« Il faut d’abord noter que le PAN est un plan général qui nécessite des plans stratégiques et opérationnels pour mettre en œuvre les activités prévues.
En tant que tel, la mise en œuvre effective du PAN de la R2250 utilise l’approche basée sur le résultat et exige son appropriation par les différents Ministères du Gouvernement, à travers l’intégration des activités du PAN de la R2250 dans leurs plans opérationnels sectoriels assortis d’une budgétisation appropriée ».
En termes de stratégie dans le PAN 2250 il y’a 4 niveaux :
« Niveau Stratégique : cela se manifeste à travers le plaidoyer mené par les jeunes en faveur de la formation du capital humain en situation post conflit. Cela se manifeste aussi par des partenariats stratégiques avec le Bureau dans les réflexions engagées dans ce sens, appuyées par un plaidoyer stratégique devrait conduire à des investissements plus importants dans les secteurs sociaux, particulièrement à l’éducation et l’emploi des jeunes.
Niveau Opérationnel : le STN, devra développer le mécanisme de communication avec les Directions des Etudes et Planification (DEP) et les organisations de la société civile, à cet effet, pour être informé sur le coût annuel du PAN de la R2250 « , ont respectivement dit Marie Rose Tshite et Katrina Leclerc.
Les moyens mis en place pour que la jeunesse congolaise dans toute sa diversité s’approprie de ce plan ont été également évoqués ainsi que bien d’autres sujets.
À la fin de cet échange, Marie Rose Tshite et Katrina Leclerc ont adressé un message à la jeunesse congolaise pour se préparer à servir dignement le pays et l’aider à émerger :
« Nous adressons un message de paix et d’unité à la jeunesse congolaise.
Bannir la haine, la violence et adopter un comportement résilient, gage d’une paix durable sans laquelle aucune émergence n’est possible », ont-elles conclu.
Notons que cet échange a eu lieu le 22 août 2022.
Esther Mpezo Omba